Grandes lignes

Il existe une multitude de trucs et de conseils qui, à petite ou grande échelle, peuvent vous aider à atteindre votre objectif de réussir un plateau vert. Le bannissement de la bouteille d’eau à usage unique, c’est bien. Mais vous pouvez tellement faire plus pour alléger votre empreinte écologique et économiser.

Voici donc des grandes lignes qui sauront vous aiguiller dans la voie de l’écoresponsabilité sans y sacrifier votre budget.

1. Un tournage écoresponsable : ça se prépare avant même le début de la production.

Commencer à mettre en place des actions dès le début de la pré-production et le communiquez votre intention à l’équipe. La préproduction est le dernier moment où vous aurez encore le temps de réfléchir au lieu de réagir.

2. Exploitez votre potentiel de paresseux intelligent : ne faites pas tout le boulot seul.

Partagez votre engagement, votre vision, impliquez les chefs de départements.  Mettez vos ambassadeurs du développement durable en valeur. Vos techniciens, créateurs ou comédiens sont peut-être des supers héros des comportements responsables. Leurs impulsions vertes peuvent faire boule de neige. Pour plus d’efficacité sur le terrain, engagez nos services.

3. Le doute est bon : osez poser des questions.

Que ce soit à vos fournisseurs, à vos collaborateurs, à votre traiteur. D’où viennent vos produits? Y a-t-il une alternative écologique? Sont-ils locaux, bio, réutilisables, recyclables, compostables, éthiques? Est-ce possible de louer au lieu d’acheter? Où finiront-ils à leur fin de vie de tournage? Mais surtout, la question qui tue : en avez-vous vraiment besoin?

4. Énergie : à quoi carburez-vous?

Le poids environnemental d’une production est créé en grande partie par la consommation d’énergie fossile. L’utilisation de véhicules électriques ou à faible consommation, éviter la marche au ralentit, la formation à l’écoconduite, inciter au covoiturage, au déplacement actif et au transport en commun lorsque c’est possible, voilà quelques solutions.  Se connecter le plus possible au réseau électrique au lieu d’utiliser des génératrices, ou en utiliser qui soient solaires ou électriques, tourner le plus possible dans des conditions naturelles, tout cela allège l’atmosphère et votre dépendance au pétrole.

5. Matières résiduelles : recycler, c’est bien. Réduire et réutiliser, c’est encore mieux.

On le sait bien, une production, ça consomme et produit énormément de matières résiduelles qui finissent (bien trop) souvent au site d’enfouissement. C’est ici qu’intervient le principe des 4RV-E : Repenser, la Réduction à la source, le Réemploi, le Recyclage, la Valorisation et l’Élimination. Après avoir répondu par l’affirmative à la question « En avons-nous vraiment besoin? » vient « Est-il possible de louer, emprunter, réutiliser, redonner ou valoriser? ». Des compagnies de location et des organismes et réemploi existent et/ou se mettent en place afin d’éviter que des décors, costumes et matières en tout genre n’atterrissent au site d’enfouissement.

Par ailleurs, la récupération de matières compostables et recyclables n’est réussie que si un système efficace est mis en place dès la préproduction. Une formation à la gestion des matières résiduelles est nécessaire pour que la Régie puisse agir en leader. Et la participation de tous les départements est essentielle pour mettre fin à ce grand gaspillage.

6. Partager est bon pour le cœur et pour l’environnement : partager l’information… et vos restants.

Lorsque le repas est terminé et les dernières collations servies, donnez vos restes de nourriture à des organismes qui offrent des repas aux gens dans le besoin. (Voir si l’on ajoute des noms ou services de récupération). Même chose pour vos costumes, décors, accessoires : ils pourraient être utiles pour des organismes, des écoles ou même d’autres productions. Aussi, pendant ou à la fin de la production, partager les bons coups de votre équipe sur la feuille de service, sur les médias sociaux de vos syndicats et groupes et ici.
Effet d’entraînement, quand tu nous tiens.

7. Au menu : assiette équilibrée, équitable et réutilisable

Tant chez le traiteur qu’au «craft» du plateau ou celui du bureau, variez les sources de protéines. Les légumineuses et les noix peuvent remplacer avantageusement la viande, tant sur le plan économique qu’environnemental. Les aliments bio et équitables sont encore meilleurs si locaux.

Oui oui, sans devenir végétalien, vous pouvez réduire le nombre de repas quotidiens et hebdomadaires contenant de la viande ou du poisson par des mets à base de protéines végétales.

La nouvelle mouture du Guide alimentaire canadien fait jaser. Et si, en plus de varier vos repas, votre source première de protéine était végétale?